Définition

L’éthique  (du grec ηθική [επιστήμη], « la science morale », de ήθος (« ethos »), « lieu de vie ; habitude, mœurs ; caractère, état de l’âme, disposition psychique » et du latin ethicus, la morale) est une discipline philosophique pratique (action) et normative (règles) dans un milieu naturel et humain. Elle se donne pour but d’indiquer comment les êtres humains doivent se comporter, agir et être, entre eux et envers ce qui les entoure. Dans tous les cas, l’éthique vise à répondre à la question « Comment agir au mieux ? ». Selon Paul Ricoeur: « l’éthique vise à la vie bonne avec et pour l’autre dans des institutions qui soient justes »

L’ANESM retient la définition suivante : « c’est une réflexion qui vise à déterminer le bien agir en tenant compte des contraintes relatives à des situations déterminées »… « Loin de représenter un nouveau domaine d’expertise généralisable, l’éthique s’affirme dans l’acte ; elle est un positionnement critique sur les normes de conduite de différentes natures, un questionnement permanent des orientations générales par l’acte singulier»…« L’éthique est donc de l’ordre de la recherche individuelle et collective : elle  désigne le questionnement de l’action sous l’angle des  valeurs et cherche à  dépasser une logique d’action purement technique »

Pourquoi la création d’un comité éthique inter établissement ?

Un comité d’éthique, c’est :

• Un lieu et un temps d’échanges et de partages
• Une équipe pouvant servir de recours en cas de situation difficile.

Les caractéristiques de la réflexion éthique engagée au sein des trois structures

La réflexion éthique ne se décrète pas. Elle se construit progressivement en tenant compte des réalités des trois structures et en s’adaptant à leur rythme.

La démarche éthique engagée reprend les préconisations de l’ANESM :

1. Le besoin émerge de la  réflexion collective, du croisement de plusieurs points de vue face à une difficulté repérée à partir de l’observation de la pratique quotidienne
2. La formalisation collective de cette réflexion en un dispositif organisé se fait sur un temps bien identifié.
3. La décision/recommandation est collégiale. A tous les stades de la réflexion éthique, la collégialité garantit la coexistence de  tous les points de vue et de leurs interactions. C’est un processus de va-et-vient entre cas singulier et thème général.

La forme de la réflexion éthique : une ouverture indispensable

Afin de ne pas rester enfermé dans un entre-soi, la réflexion éthique nécessite  la recherche d’apports extérieurs à la situation donnée :

C’est pourquoi, à chaque comité éthique :

1. des intervenants extérieurs sont sollicités ; ils sont extérieurs aux trois structures et sont des personnes qualifiées en fonction des thèmes. Ce sont des personnes ressources non impliquées directement dans la situation ;
2. Des recherches documentaires sont effectuées ;
3. Les projets d’établissements des trois structures affichent un positionnement clair sur  la place de la réflexion éthique au sein des établissements.